Lorsqu’un problème concernant le clan survenait, l’on rassemblait le conseil.
Comme chacun le sait, les Gaulois étaient réputés pour avoir le sang vif. Aussi existait-t-il quelques règles permettant de canaliser ces forces bouillonnantes.
La première de ces règles concernait l’analyse de problème. Chaque personne devait prendre la parole et exprimer très honnêtement et complètement son point de vue. À ce stade l’honneur est de dire sa vérité.
Il convenait par ailleurs de ne pas interrompre la personne qui parlait. Le faire, était considéré comme une insulte (et les insultes en ce temps là, n’étaient pas traitées à la légère, mais dans un cercle de 12 pas, une arme à la main. Aussi prenait-on garde à peser ses mots.)
Pendant ce temps, le chef écoutait, particulièrement attentif aux intentions de celui qui parlait. Pourquoi ? Parce que l’intention de quelqu’un est une force !
Ceux qui restaient exprimaient d’une façon explicite qu’ils acceptaient la décision.
Ensuite, chacun sait que la meilleure façon d’avoir une chance de gagner un jeu, quel qu’il soit, est de s’y donner à fond.
Or, il arrivait que certaines personnes, après avoir fait croire à tous qu’ils acceptaient la décision en ne disant rien et en ne partant pas, commençaient leur travail de sape, en critiquant, dénigrant, dévalorisant de façon cachée la décision prise.
» Je ne crois pas que ce soit une si bonne décision que cela… Il y avait mieux à faire… Je suis sûr que nous allons nous en mordre les doigts… Ah si c’était moi le chef… etc. »
Ces contre-intentions sont également des forces, des forces qui s’opposent à une autre force. Cette opposition réduit alors le pouvoir de la décision.